Otelo, símbolo da revolução dos cravos
Combatente da Liberdade | Dossiê Otelo
por Arthur Porto, publicado no Mediapart (27 de julho 2021)
O principal organizador e estratego da Revolução dos Cravos, (25 de abril de 1974 em Portugal) Otelo Saraiva de Carvalho, faleceu este domingo, também a 25, aos 84 anos. Otelo, o homem do 25 de abril, o homem que coordenou o levantamento militar que pôs fim à mais antiga ditadura da Europa (1926-74).
(Desenvolvimento em francês)
Après de nombreuses tentatives ratées pour mettre fin au régime de Salazar, des bouleversements internationaux qui n’ont pas affecté ce petit pays ‘’au coin de l’Europe’’, coincé entre la dictature franquiste et la mer (dont les Portugais ont été des navigateurs aventureux et passionnés), le régime les a surmontés et même sorti renforcé.
L’élection présidentielle de 58, où un général dit ‘’sans peur’’ a défié le dictateur, un leurre et le rebelle a été assassiné à la frontière espagnole sept ans plus tard. La perte des comptoirs en Inde en décembre 1961, le détournement du paquebot Santa Maria, dernière puissance coloniale, menant trois guerres en Afrique : en Angola depuis 1961, en Guinée-Bissau depuis 1963 et au Mozambique depuis 1964. Jusqu’au ‘’coup das Caldas’’ (rappelle José Manuel Correia Pinto) du 16 mars 1974 et l’hommage apothéotique rendu au gouvernement immédiatement après, le 31 mars 74, dans un grand stade à Lisbonne, avec plus de 80 000 personnes au service du pouvoir. «Après de nombreuses décennies, lointaines ou rapprochées, d’un régime soutenu et protégé par de multiples forces et structures répressives, qui le faisaient paraître immuable, inébranlable et insensible à toute altération à sa gauche».
C’est dans ce contexte qui naît (en 1973) le mouvement des capitaines, opposés à la guerre coloniale.
Et c’est Otelo Saraiva de Carvalho, alors major, le principal responsable de la conception et du commandement du programme opérationnel, qui a provoqué la chute de la dictature avec une importante adhésion populaire.
La suite est forcément plus complexe quand dans un pays des générations entières ont été privées de reconnaissance citoyenne et de vie démocratique. Une constituante qui a établie une Constitution progressiste, plusieurs gouvernements se sont suivis, ouvrant à la mise en place d’une démocratie vivante et parfois tendue. Le 25 novembre 1975 une tentative de coup militaire bouleverse le cours de la ‘’révolution des œillets’’.
C’est à sa demande qu’ Otelo est demis des ses fonctions. Il se présentera, comme le candidat des forces populaires, en juin 1976 à l’élection présidentielle avec le résultat de 16,46 %, en second position (le double du PCP). C’est un général, Eanes qui est alors élu avec 61,59 %.
Sa carrière est alors bouleversée par plusieurs choix qui le mettront en opposition frontal avec le pouvoir constitué. Pour approfondir les événements du 25 novembre et les questions liées au mouvement FP25 (forces populaires du 25 avril) qui ont provoqué des actes violents, on peut lire avec intérêt l’article du Monde Diplomatique, de novembre 1986 https://www.monde-diplomatique.fr › BOURDET* Le « crime » d’Otelo de Carvalho.
Je souhaitais, par cette brève évocation, surtout rendre hommage ici, au symbole du 25 avril 1974, Otelo Saraiva de Carvalho l’homme du jour, qui a ouvert le chemin, comme l’a écrit Eduardo Lourenço, philosophe portugais, et où ‘’la liberté a fait jour’’!
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Et bien sûr deux autres symboles de cette ‘’révolution pacifique’’…
https://www.allocine.fr › film › fichefilm_gen_cfilm=29781
Capitaines d’avril est un film réalisé par Maria de Medeiros avec Stefano Accorsi, Joaquim de Almeida. Synopsis : Au Portugal, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974…
Publicado no SEM Fronteiras com a autorização do autor
Foto de destaque | Ilustração do artigo Mediapart